J'ai
commencé avec Linux alors
que Windows XP venait de planter
lamentablement en me détruisant mon
disque dur, me perdant définitivement au
passage quelques gigaoctets
de données et de programmes.
Ayant prévu de
passer sous Linux, sur les
conseils éclairés de mon vendeur informatique
favori, la transition s'est faite tout
de suite sur un disque dur de
dépannage où j'ai installé
très facilement la distribution Mandrake 10.1 Community
dont les trois CD d'installation étaient fournis avec le
magazine
"Linux CD" . L'installation (très bien expliquée
dans le
magazine)
s'est déroulée sans aucun problème et
avec une
rapidité déconcertante:
moins d'une heure pour une distribution complète (logiciels
bureautique, multimédia, graphisme, retouches photos,
navigateurs
internet, logiciels de messagerie instantanée, jeux
et
gadgets...),
finalement beaucoup mieux que Windows XP tout seul!
Après
une petite
période de rodage (du bonhomme, pas de
la distribution!), le nombre
de logiciels installés a augmenté
considérablement (grâce, entre autres, au site de
téléchargement easyurpmi.zarb.org),
ainsi que les possibilités
de la machine, les applications Linux sollicitant beaucoup moins la
mémoire. Tout
fonctionnait parfaitement sans le
moindre problème,
rapidement, et tous les périphériques
branchés ont été reconnus
instantanément
et opérationnels aussitôt, ce qui m'a
encouragé
à installer cette
distribution sur d'autres machines de la famille et à
convertir
aussi des
amis.
Depuis je suis passé à la distribution Mandriva
2005 LE
(achetée chez
Mandriva sous forme de DVD) et récemment à la
version
2006 Free (en
téléchargement gratuit); à la version
gratuite, il
vaut mieux préférer
la version achetée qui est plus fournie en logiciels
propriétaires (
Acrobat Reader 7, Real Player 10, flash Player 7 ainsi que des pilotes
Ati et Nvidia, sans oublier CrossOver
Office, le
fantastique outil permettant de faire "tourner" des applications
Windows sous Linux).
J'ai
repéré quelques sites qui peuvent donner un coup
de main
si vous avez décidé de franchir le pas avec une
distribution Mandriva: http://soft.zoneo.net/Linux/index.php?lang=fr http://linuxtransition.free.fr/index.php
Et puis il y a aussi les forums qui peuvent vous
"dépatouiller";
on peut y apprendre des tas de choses intéressantes quand on
rencontre des difficultés sur un programme ou pour savoir
quel
programme utiliser pour telle ou telle application. C'est sûr
que
l'on trouve aussi beaucoup de "conneries" sur les forums; mais
même
si on n'apprend rien, ça fait toujours une occasion de
rigoler:
c'est déjà ça!
Autre info importante: vérifier la compatibilité
de votre
matériel avec Linux avant
l'installation ou avant
d'acheter un
périphérique; sur le site de Mandriva, vous
pouvez les
trouver ici.
Par expérience, je sais que les imprimantes multifonctions
HP et
quelques imprimantes Canon sont très bien reconnues et que
c'est
beaucoup moins évident avec les Lexmark; vous pourrez
trouver des pilotes ou des informations sur le site: linuxprinting.org
Les
clefs USB, quand
à elles, sont détectées, soit
comme des disques durs supplémentaires, soit en tant que
clefs
USB avec leur nom commercial (USB Nand Flash, USB Flash Drive...).
Dans les distributions Mandriva, il existe plein de petits programmes
qui permettent à l'ordinateur de communiquer avec des
appareils
photos numériques, des téléphones
portables, des
caméras, des webcams, des imprimantes (niveau d'encre)...
Si vous avez un téléphone Sagem, il vous faudra
garder une petite partition Windows pour faire communiquer votre
téléphone et votre ordinateur car Monsieur Sagem
n'a pas encore développé de pilotes Linux pour
ses téléphones portables.
Une
partition Windows
(à partir de 98) d'une capacité d'environ 3
gigaoctets fait très bien l'affaire pour installer le pilote
Sagem et pour servir de stockage
provisoire aux photos et autres sons venant du
téléphone; ensuite, il ne vous reste plus
qu'à aller les récupérer à
partir de votre partition Linux (qui voit et peut écrire sur
la partition Windows alors que Windows
ne veut
voir Linux que comme une partition inconnue!).
Et puis, pour finir, il n'y a pas de défragmentation
à faire sous Linux, ni à se préoccuper
des virus car il existe si peu de virus pour attaquer Linux que cela ne
vaut même pas le coup d'en parler; et rien que sur ces deux
points, Windows ne fait vraiment pas le poids!
Avec les navigateurs internet Firefox et
Konqueror,
vous avez une possibilité de "vous faire passer" pour
Internet
Explorer, ce qui vous facilite l'accès à des
sites mal
conçus qui ne fonctionnent qu'avec des plateformes Windows
(comme virginmega.fr par exemple); en un mot, chaque fois que Windows
essaie d'imposer ses "standards", il y aura toujours des petits malins
de développeurs de la Communauté du Logiciel
Libre pour
concevoir des programmes afin de le contrer (mmsrip, mmsclient entre
autres).
Tout ce que Windows
peut faire, vous
pouvez le faire avec Linux ... en mieux et plus rapidement!
Linux est un vrai système d'exploitation multi
tâches:
vous pouvez graver un CD, écouter de la musique, retoucher
une
photo avant de l'intégrer sur un document de
présentation
et naviguer sur Internet en même temps
sans aucun problème.
Alors sachez que si vous vous lancez vers Linux, tout le travail ne
vous sera pas "mâché" comme avec Windows; vous
partirez
à la découverte des entrailles de votre
ordinateur
mais vous en reviendrez avec beaucoup plus de connaissances
en informatique.
Et puis vous ferez un beau pied de nez
à une
société qui fait tout pour préserver
son monopole
(au prix de méthodes un peu douteuses quelquefois) en
rejoignant
les membres de la Communauté du Logiciel Libre, car c'est
beau
la liberté!
Donner le goût de
se frotter à Linux afin qu’il devienne un jour
votre
système
d’exploitation principal est l’un des objectifs
d’un
site comme
le nôtre. Dans cette optique il n’est
peut-être pas
inutile de rappeler quelques écueils à
éviter
lorsque vous vous lancez pour la première fois dans une
telle
opération. Une
traduction
collective
pilotée par Mouf (que nous remercions) d’un
article de Jem
Matzan publié le 31 août 2005 sur Linux.com.
Certains, à
commencer par nous, regretterons l’absence d’Ubuntu
dans la
liste
des distributions Linux du débutant, ce qui
n’enlève
rien à la pertinence du propos. Les
nouveaux
utilisateurs
de GNU/Linux
ont tendance à commettre les mêmes erreurs
lorsqu’ils
essaient GNU/Linux pour la première fois. Les raisons de ces
erreurs sont diverses: parce que GNU/Linux est un OS
différent;
parce que Windows encourage de mauvaises habitudes; parce que les
utilisateurs choisissent la mauvaise distribution; parce que la
planète Mercure est sur le déclin; et une myriade
d’autres possibilités.
Voici
quelques solutions
à
cinq problèmes courants sous GNU/Linux:
Le
choix de la distribution
Tout
le monde a une
opinion sur la distribution GNU/Linux avec laquelle vous devriez
commencer, et la plupart de ces opinions ne sont pas pertinentes. Les
utilisateurs de GNU/Linux sont souvent de mauvais conseil dans le
choix d’une distibution car ils sont trop occupés
à
défendre leur distribution
préférée pour
considérer les besoins des nouveaux utilisateurs.
Les
experts
de GNU/Linux sont souvent trop éloignés de leurs
premières expériences sous Linux et sont trop
engagés
avec des distributions difficiles à prendre en main telles
que
Debian, Slackware, Gentoo, etc... Et pourquoi pourriez-vous vous en
sortir facilement avec une distribution simple à utiliser
alors qu’eux avaient dû tout faire en ligne de
commande la
première fois qu’ils ont utilisé
GNU/Linux il y a
dix
ans?
Après
avoir
passé
en revue, au fil du temps, de nombreuses versions de douzaines de
distributions, je peux vous dire deux choses: qu’un bureau
GNU/Linux est affaire de goût, et qu’aucune
distribution ne
réunit toutes les meilleures options. Si vous
démarrez
avec GNU/Linux, vous allez vouloir considérer les
distributions suivantes, sans ordre:
SUSE
Professionnel et , dans le futur, openSUSE
Linspire
Xandros
Fedora
Core
Mandriva
(anciennement Mandrake)
Ces
distributions ont
démontré leur qualité depuis des
années.
Ces compagnies produisent régulièrement des
distributions de haute qualité qui fonctionnent
généralement
sur une large gamme de machines. Toutes sauf openSUSE et Fedora Core
sont des distributions commerciales, aussi devrez-vous les payer,
quand bien même seront elles disponibles en
téléchargement
gratuit (versions réduites ou limitées) ou sous
forme
de live-cd (images iso en téléchargement pour
graver un
cd bootable permettant un démarrage direct sous GNU/Linux
sans
installation) pour vous permettre d’essayer avant
d’acheter. Il
existe d’autres
distributions qui sont gratuites mais elles ne présentent
pas
le même niveau de qualité
“informatique”
(suivi de
développement, corrections, support... ) que celles
citées
ci-dessus.
Linux
est gratuit
Puisque
que nous parlons
d’argent, ne croyez pas les rumeurs qui disent que tout ce
qui
est
lié à Linux est gratuit. Les bons logiciels
méritent
que l’on paie pour eux; peu oseraient discuter cette
idée.
Pourtant, personne n’a envie de payer trop cher pour un
logiciel.
Heureusement, les distributions commerciales GNU/Linux pour le bureau
ne coûtent pas trop cher - la plupart d’entre elles
coûtent
moins de 100$ et contiennent plus qu’un simple
système
d’exploitation. Le
terme de distribution
signifie qu’un grand nombre de logiciels sont
rassemblés
dans un but commun. Les distributions GNU/Linux sont beaucoup plus
que de simples systèmes d’exploitation; ils
contiennent
également des milliers d’applications pour le
bureau. Les
compagnies à la base de ces distributions essaient de
déterminer les besoins des utilisateurs et assemblent une
distribution de logiciels qui y répond. Les
programmes
commerciaux GNU/Linux comprennent des logiciels de traitement de
texte, de tableur, de présentation sur transparent,
d’édition
de vidéo, de compatibilité binaire avec Windows,
de
machine virutelle, de partage de fichiers en P2P, de lecture de DVD,
de serveur Web, de navigateur Web, et beaucoup d’autres. En
plus de ce vous avez
avec une distribution, vous pouvez trouver de nombreuses applications
commerciales de sociétés tierces. Certaines sont
libres
de tous problèmes légaux - le droit de les
utiliser est
défini par la GNU General Public License (GPL) - mais la
plupart sont propriétaires et vous ne pouvez pas les
partager
légalement avec d’autres utilisateurs. En
général,
lorsque vous entendez parler de GNU/Linux comme étant
“free”,
cela correspond à la dernière
définition - libre
selon les termes définis par la licence.
Partitionner
Si
vous venez du monde
Windows, vous êtes probablement habitué
à avoir
une seule partition sur votre disque dur qui contient le
système
d’exploitation, toutes vos applications, vos
données, et
un
grand espace contigu pour votre fichier d’échange
Windows...;
GNU/Linux fonctionne un peu différemment.
Pour
obtenir les meilleures performances du système, il sera
préférable d’avoir une partition
séparée
pour
votre fichier d’échange (c’est
à dire
l’espace du
disque dur que vos logiciels utilisent quand le système
n’a
plus de mémoire vive disponible). La taille de cet espace
d’échange (swap) ne doit pas être
inférieure
à 1Go
si vous avez 512 Mo ou 1Go de mémoire vive, et
pas
inférieure à 512
Mo
si vous avez moins de 512 Mo
de
mémoire vive. Vous pouvez bien sûr
créer une
partition
plus grande que
nécessaire, mais cela vous sera inutile si vous utilisez
votre
machine uniquement pour des applications bureautiques. Si vous avez
beaucoup d’espace sur votre disque dur (plus de 100Go),
ça
ne peut pas faire de mal de créer une partition
d’échange
plus grande.
Vous pouvez entasser le
reste de vos données personnelles et logicielles dans une
deuxième partition si vous le désirez. Si vous ne
changez jamais de système d’exploitation ni de
disque dur,
il s’agit d’une solution valide (même si
elle est
désordonnée). Toutefois,
l’expérience nous
enseigne que vous allez probablement changer au moins une fois (voire
plus) de distribution GNU/Linux avant de trouver celle qui vous
convient et avec laquelle vous resterez. Cela veut donc dire que vous
allez devoir sauvegarder toutes vos données et les
préférences
des applications que vous utilisez, lorsque vous remplacerez le reste
du système d’exploitation.
Pour
faciliter les
choses,
créer plutôt deux partitions
supplémentaires au
lieu d’une seule; la première sera pour le
système
d’exploitation, la seconde pour vos données et vos
réglages.
Avec des termes plus techniques, la première sera votre
partition racine « / », la
seconde sera pour
votre partition « /home ». Quelle
taille
doivent-elles avoir? Eh bien cela dépend du nombre de
logiciel
que vous installez. Vous n’aurez pas besoin de tellement plus
que
10 Go pour votre partition racine, et 20 Go sont plus que suffisants.
Vous avez besoin d’avoir la plus grand partie de votre espace
disque dans /home, car c’est là que vous allez
stocker
toutes vos images, musiques, films, et d’autres gros
fichiers.
J’attribue en général 75% de mon espace
total sur
le
disque dur à mon répertoire /home, et je
n’ai
jamais
manqué de place sur aucune de mes partitions.
La
plupart des
distributions GNU/Linux veulent faire le partitionnement pour vous,
mais elles ont toutes des idées différentes sur
le
nombre de partitions à créer et sur leur taille.
C’est
à vous de décider si vous devez changer les
valeurs par
défaut de ces paramètrages. Pour avoir la
meilleure
expérience sur le long terme avec GNU/Linux, il vaut mieux
diviser votre disque dur en trois partitions comme je vous
l’ai
expliqué ci-dessus. Vous
pouvez
également
avoir une partition Windows et choisir de démarrer votre
ordinateur soit sous Windows soit sous GNU/Linux grâce
à
un dual-boot. Pour cela, il faut installer Windows en premier lieu.
Créez une seule partition pour lui, et assurez-vous
qu’elle
ne soit pas trop grande et qu’elle
n’empêche pas
l’installation de GNU/Linux par la suite. Si
vous voulez pouvoir
échanger des fichiers entre la partition Windows et la
partition GNU/Linux (Windows ne peut pas voir les partitions
GNU/Linux, mais GNU/Linux peut voir les partitions Windows), utilisez
le système de fichiers FAT32 pour formater votre partition
Windows. Le système de fichier NTFS ne peut pas en effet
être
lu par toutes les distributions, GNU/Linux ne peut créer de
façon fiable de nouveaux fichiers dans un système
de
fichier NTFS. Alors qu’il peut lire et écrire
facilement
sur
un système FAT32.
Permissions
Sous
Windows, vous
travaillez en général soit en tant
qu’administrateur,
soit en tant qu’utilisateur possédant les droits
d’administrateur. Sous GNU/Linux, vous vous connectez en
général
en tant qu’utilisateur à accès
restreint, et ne
passez en tant que root (il s’agit du terme GNU/Linux
correspondant
à l’administrateur sous Windows) que lorsque vous
avez
besoin d’ajouter ou de supprimer un programmer, changer des
paramètres importants du système ou
régler la
configuration matérielle. Si
jamais vous
êtes
confronté à des problèmes de
permission comme
ceux-là, cela pourra vous sembler étrange et
dérangeant. Vous allez vous y habituer, et c’est
mieux
ainsi
- cette structure basée sur les permissions rend votre
système
plus sûr.
Abandonner
trop vite
Peut-être
cela
va-t-il sans dire, mais GNU/linux ce n’est pas Windows.
Certaines
distributions
tentent de ressembler à Windows autant que possible, mais il
reste des différences majeures. Se familiariser avec un
nouvel
environnement demandera forcément un certain temps. Il
faudra
vous adapter à de nouveaux logiciels, à une
nouvelle
interface, à une nouvelle manière de faire. Mais
une
fois cet obstacle initial franchi, vous serez sorti d’affaire. Si
vous avez
acheté
une distribution commerciale, vous obtiendrez suffisamment
d’aide
de la part de la compagnie ayant édité la
distribution
pour dépasser la période difficile des
débuts.
Vous aurez des mailing-lists, des forums, et parfois des
numéros
de téléphone pour joindre le support technique.
En
dehors de cela, il existe de nombreux forums et mailing-lists sur
l’Internet qui pourront vous aider. Si
vous avez
acheté
une distribution dans une boîte, vous aurez
également
probablement un ou deux manuels à lire en cas de
problème. Apprendre
un nouveau
système d’exploitation est un défi.
Essayer Linux
n’est pas un saut aussi important que jeter votre PC complet
et
acheter une ordinateur Apple - en fait, cela serait peut-être
même plus difficile que de passer sous GNU/Linux sur votre
matériel actuel. Une
chose est sûre
en tout cas: plus vous êtes frustré actuellement
avec
Windows et ses problèmes, plus le passage à
GNU/Linux
sera facile. Bonne chance!