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Presse régionale

Bretagne

Livraison. Le triporteur dans la course

7 octobre 2010

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Elles espèrent s'imposer, à la force du mollet, dans le secteur de la livraison express en ville. Depuis une semaine, deux Lorientaises parcourent les rues des centres de Lanester et Lorient au guidon de leur triporteur.

Non, elles n'ont pas un petit vélo dans leur tête! Elles ne cultivent pas non plus la nostalgie des aventures de Darry Cowl, triporteur zozotant et zigzaguant sur les routes du succès cinématographique. Les deux associées de la société Liv'àvélo ont tout simplement décidé d'oser l'échappée belle dans le transport de proximité. «Nous avons été licenciées en même temps. Puis, nous en avons eu marre de jongler de contrats à durée déterminée en missions intérimaires. Nous avons choisi de créer nos emplois», confient Chrystelle Laurant et SandraDislaire.

Jusqu'à 90kg de colis

Dans un secteur où prime la rapidité, elles n'ont pas opté pour le «vélo-cargo» au hasard. «Le concept de livraisons à vélo a déjà été développé à Nantes et Rennes. Et nous pensons qu'il existe un potentiel entre Lorient et Lanester». Les deux amies ont investi près de 20.000EUR, dont10.000EUR pour les deux triporteurs profilés, fabriqués sur mesure à Quimperlé (29). «Le coffre, d'une contenance de 1m³, est placé à l'arrière. Nous pouvons charger jusqu'à 90kg de colis. Et le vélo est doté d'une assistance électrique. Mais le moteur, ce sont nos jambes!». Le reste de l'investissement a servi à la location d'un hangar à Lanester et à l'achat d'une caravane pour abriter le bureau de la petite entreprise. Les deux livreuses ont effectué leurs premiers tours de roues jeudi dernier, sous la pluie. Ce départ copieusement arrosé n'a pas douché leur enthousiasme. Bien au contraire! Leur démarrage a été facilité par le contrat signé avec une grande entreprise de messagerie qui leur assure deux tournées quotidiennes. «Les livraisons dans l'hyper-centre sont de plus en plus compliquées pour les camions et les fourgonnettes. Non seulement il y a des problèmes de stationnement mais aussi des limitations horaires». Sans compter l'impatience des automobilistes qui transforme les livraisons en un véritable contre-la-montre. «Nous n'avons pas ces contraintes. Comme nos vélos sont trop larges pour les bandes et pistes cyclables, les villes de Lorient et Lanester nous autorisent à emprunter les voies de bus et les rues piétonnes. Et à une moyenne de 15km/h, on roule souvent plus vite que les véhicules de livraison, ralentis par le trafic». Le vélo change de braquet et devient ainsi crédible dans le domaine des livraisons rapides. Le sprint est lancé dans les centres-villes engorgés! «On connaît les raccourcis et les détours qui permettent d'éviter les rues trop escarpées. Et comme nous ne dérangeons pas la circulation, nous pouvons nous permettre de renouer le lien avec des clients habitués à des livreurs pressés et furtifs».

Objectif 40km par jour

Le triporteur largué et ringardisé par les cyclomoteurs ou les scooters revient dans le peloton, dopé par l'élan écolo et des politiques de déplacement urbain qui tendent à encourager les modes de transport doux. «Voilà l'occasion de mettre en adéquation les discours avec des pratiques», plaident les deux femmes. «Nous n'avons pas encore le nez dans le guidon! On parcourt en moyenne 20 kilomètres par jour. On espère atteindre le double rapidement et assurer ainsi la pérennité de notre entreprise... à la sueur de notre front!».

  • Patrick Hernot
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  • Chrystelle Laurant et SandraDislaire misent sur leurs triporteurs pour se faufiler dans les centres, souvent encombrés, de Lorient et Lanester. Photo François Destoc
    Chrystelle Laurant et SandraDislaire misent sur leurs triporteurs pour se faufiler dans les centres, souvent encombrés, de Lorient et Lanester. Photo François Destoc

    Chrystelle Laurant et SandraDislaire misent sur leurs triporteurs pour se faufiler dans les centres, souvent encombrés, de Lorient et Lanester. Photo François Destoc

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